Statistiques sur l’invalidité des travailleurs salariés et chômeurs en 2016
Ces statistiques concernent les travailleurs salariés du secteur privé et les chômeurs (régime général des indemnités) qui sont en incapacité de travail depuis plus d’1 an (« période d’invalidité ») et qui sont reconnus invalides par notre Conseil médical de l'invalidité.
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Nombre de salariés et de chômeurs en invalidité
Entre 2012 et 2016, le nombre d’invalides augmente et en particulier pour les titulaires féminines. L’augmentation moyenne annuelle est de 8,05 % pour les femmes contre 4,86 % pour les hommes. Cette évolution peut s'expliquer par des facteurs tels que :
- le relèvement de l'âge de la pension des femmes
L'âge de la pension des femmes a été progressivement aligné sur celui des hommes et l'égalité a été atteinte en 2009. Cette mesure implique notamment que les femmes peuvent rester plus longtemps en invalidité ou entrer à un âge plus avancé en invalidité. - le taux de participation croissant des femmes sur le marché du travail
Au cours des dernières années, on a pu constater que le taux de participation des femmes sur le marché du travail a fortement augmenté y compris dans les tranches d'âges plus élevées. La société évolue de plus en plus vers un modèle de ménage à double revenu où aussi bien l'homme que la femme prend part à la vie active. Le nombre de titulaires assujettis à l'assurance indemnité (et donc susceptibles d'entrer en incapacité de travail) augmente. - le vieillissement de la population
Le vieillissement de la population belge est un fait. En analysant l'évolution de cette population par tranche d'âges, on constate que le nombre de personnes reprises dans la tranche 50-59 ans augmente, tandis qu’il tend à diminuer dans les tranches d'âges plus jeunes. Comme l'incapacité de travail est un phénomène qui croît avec l'âge, l'augmentation du nombre de personnes âgées engendre une augmentation des cas d'incapacité primaire et d'invalidité. - de nouvelles pathologies
Des glissements importants s’opèrent dans les pathologies qui entraînent une invalidité.
Grâce notamment au progrès de la médecine, certaines maladies peuvent être correctement traitées. C’est le cas des maladies cardiovasculaires (groupe 7).
Par contre, le nombre d’invalides souffrant de troubles psychiques (groupe 5) et de maladies du système ostéo-articulaire, des muscles et du tissu conjonctif (groupe 13) augmente considérablement. À ce sujet, on peut se référer au fait que de plus en plus d'analyses soulignent le lien entre stress, conditions de travail, manque d'intérêt pour le travail d'une part, et incapacité de travail d'autre part. L'impact de l'environnement de travail sur le retour au travail est très important. Les relations avec les collègues, la hiérarchie et l'ambiance au travail en général, sont déterminants dans la motivation d'une personne en incapacité de travail à reprendre ou non d'une activité à temps partiel.
Des études complémentaires en matière d'incapacité de travail permettront de mieux cerner les phénomènes à l'origine de l'incapacité de travail. Notre Centre d’expertise en matière d’incapacité de travail a pour but :
- d'améliorer la connaissance de l'incapacité de travail
- de développer des instruments de soutien à l'autorité
- de construire, en collaboration avec le Service des indemnités, une expertise plus large dans les différents domaines de l'incapacité de travail.
À l’avenir, cette meilleure compréhension permettra de renforcer le rôle de soutien à l'autorité.
La ventilation du nombre d’invalides selon la composition de famille montre que les hommes invalides sont répartis équitablement entre les 3 catégories : « avec charge de famille », « isolés » et « cohabitants ». Par contre, une majorité des femmes invalides (57,11 %) reçoivent une indemnité de cohabitantes.
Nombre de salariés et de chômeurs en invalidité - Évolution 2012-2016
Nombre de jours d’invalidité, indemnités versées et indemnité moyenne par jour
Le nombre de jours indemnisés en invalidité augmente constamment ces dernières années. Cette tendance peut notamment s'expliquer par l’évolution à la hausse de l’effectif des invalides.
L’augmentation de l'indemnité moyenne entre 2015 et 2016 (+1,78 %) s’explique principalement par les mesures de revalorisation des prestations sociales décidées par le gouvernement en 2016. Il s’agit notamment de la revalorisation de 2% des montants accordés aux invalides bénéficiant d’une « indemnité minimum non régulier » et de la revalorisation de 2 % (minima exclus) des indemnités des titulaires dont l’incapacité de travail a débuté entre le 1er janvier 2010 et le 31 décembre 2010 (6 ans d'incapacité). L’adaptation des prestations sociales à l’indice santé (indexations) intervenue le 1er juin 2016 a aussi joué un rôle dans cette augmentation de l’indemnité moyenne.
Contacts
Service des indemnités - Direction Finances et Statistiques
Tel: +32(0)2 739 76 43
E-mail: finstat@riziv-inami.fgov.be