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Prescrire en DCI : règles pour le prescripteur

Prescrire en dénomination commune internationale (en DCI) n’est pas une obligation pour le médecin, mais un choix. Par ce choix, il confie au pharmacien le soin et la responsabilité d’exécuter sa prescription en tenant compte des besoins du patient sur le plan de la continuité du traitement, du prix et de la disponibilité.

Sur cette page :


Que signifie prescrire en DCI ?


Prescrire en DCI, c’est rédiger une ordonnance qui identifie et prescrit un groupe DCI prescriptible, en mentionnant ou non des limitations sous la forme de spécifications supplémentaires. Ainsi, le pharmacien sait sans équivoque dans quelle liste des médicaments appartenant au groupe il peut faire son choix.
 
Un groupe DCI est un ensemble de conditionnements de médicaments disponibles sur le marché qui contiennent le même principe actif (ou une association de principes actifs), une même concentration, et une même forme d’administration. Le groupe entier peut être désigné par une seule prescription DCI.
 
Consultez la liste des médicaments et leurs groupes sous leur dénomination commune internationale sur le site du Centre belge d’information pharmacothérapeutique (CBIP) :


Comment rédiger une prescription en DCI ?


Pour être valable, la prescription DCI doit mentionner ces données pharmaceutiques :
  • le nom générique : c’est-à-dire le terme communément utilisé pour le principe actif ou « dénomination commune internationale » (DCI)
  • la forme d’administration
  • la concentration
  • le dosage quotidien
  • la durée de la thérapie exprimée en semaines ou en jours (la durée maximale étant de 3 mois).
 
Attention !
  • Prescrire un médicament d’origine sous son nom de marque et ajouter simplement « prescription DCI » ou « DCI » n’est pas valable.
  • Mentionner un nom de marque et ajouter une indication concernant une alternative meilleur marché (DCI, générique, etc.) ne peut pas être considéré comme une prescription DCI parce que la mention du nom générique est complètement absente.


Comment ajouter des spécifications sur une prescription en DCI ?


Il existe 2 sortes de spécifications :
  •  obligatoires
  •  facultatives.
 
Les spécifications obligatoires concernent :
  • la libération (immediate release versus modified release)
  • le véhicule (dermatologie).
 
Les spécifications facultatives peuvent être « sécable », « soluble », etc.
 
Le pharmacien respecte toutes les spécifications que le prescripteur a mentionnées sur la prescription.
 
Remarque
 
Il suffit :
  • de spécifier la voie d’administration. Par exemple, il suffit de mentionner « oral » au lieu de « comprimé » pour que les gélules ou les suspensions soient, elles aussi, délivrables
    et
  • de spécifier la durée de la thérapie voulue, sans indiquer le nombre d’unités (le pharmacien déterminera alors la taille du conditionnement sur la base du dosage quotidien).
 
On évite ainsi les limitations non souhaitables dans le choix du médicament délivré.


Quelques exemples pratiques

  • Prescriptions DCI correctes
 
Exemple 1
Prescription en DCI = hydrocortisone butyrate émulsion 0,1 %, deux fois par jour pendant une semaine.
(Prescription de spécialité = LOCOID CRELO 0,1 % émulsion pour usage cutané)
 
Exemple 2
Prescription en DCI = diclofénac 50 mg, deux fois par jour pendant deux semaines.
(Prescription de spécialité =  VOLTAREN 50 mg, deux fois par jour pendant deux semaines)
 
Exemple 3
Prescription en DCI = budésonide poudre pour inhalation 200 μg/dose 1 à 2 inhalations par jour pendant quatre semaines.
(Prescription de spécialité = PULMICORT 200 μg/dose poudre pour inhalation)
  • Prescriptions DCI incorrectes
 
« Voltaren DCI », « Voltaren dénomination commune » ou « Voltaren générique » ne sont pas des prescriptions en DCI correctes.


Cas particuliers de prescription en DCI

  • Indication spécifique
 
Nous déconseillons la prescription en DCI si le prescripteur souhaite prescrire un médicament pour une indication spécifique qui n’est ni enregistrée ni remboursable pour toutes les spécialités sur la base de la même DCI.
Dans ce cas, le prescripteur doit prescrire la spécialité qui possède cette indication spécifique.
C’est notamment le cas pour les molécules dont les spécialités sont inscrites à la fois au chapitre I et au chapitre IV ou chapitre VIII, pour lesquelles les indications spécifiques sont mentionnées au chapitre IV ou chapitre VIII.
 
Exemple
Le bupropione, disponible sous le nom Wellbutrin (antidépresseur, remboursable au chapitre I) et sous le nom Zyban (médicament anti-tabac, remboursable au chapitre IV).
  • Spécialité remboursable au chapitre I et chapitre II
 
Si les spécialités concernées sont remboursables à la fois au chapitre I et au chapitre II, le pharmacien délivrera une spécialité du chapitre I.
  • NON DCI
 
Les règles opérationnelles pour prescrire en DCI dans la pratique médicale et pharmaceutique publiées par l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS) déconseillent la prescription en DCI pour certains groupes de médicaments, par exemple les médicaments biologiques. Ces médicaments reçoivent la qualification « NON DCI ».
Les règles sont disponibles sur le site web de l’AFMPS.
 
Pour plus d’informations, consultez la note « Prescription en dénomination commune internationale (DCI) et substitution ».
  • NO SWITCH
 
Les règles publiées par l’AFMPS recommandent par ailleurs, pour certains groupes de médicaments, de garder le choix initial d’un médicament pour la durée entière du traitement et d’éviter de nouvelles orientations. Ces recommandations visent entre autres les médicaments à faible spectre thérapeutique. Ces médicaments reçoivent la qualification « NO SWITCH ».
Les règles sont disponibles sur le site web de l’AFMPS.
 
Pour plus d’informations, consultez la note « Prescription en dénomination commune internationale (DCI) et substitution ».

Contacts

Section Politique pharmaceutique

E-mail: secr-farbel@riziv-inami.fgov.be