Détection du cancer du col de l’utérus en Belgique : Introduction du test HPV comme test de dépistage primaire

Qu'est-ce qui change pour les patients ?

Les patients âgés de 30 à 64 ans continuent à bénéficier d'un examen gynécologique avec frottis comme auparavant mais tous les cinq ans et non plus tous les trois ans. Pour éviter de devoir prélever un nouvel échantillon après un test de dépistage primaire positif, le médecin utilise un écouvillon cervical spécifique pour que les deux examens (dépistage primaire et, si nécessaire, test réflexe) soient possibles sur le même échantillon.

Le médecin généraliste ou le gynécologue effectue le prélèvement de l’échantillon cervico-vaginal. Il ne peut pas facturer de supplément ou de part personnelle au patient pour ce prélèvement  (par contre, le patient paie une part personnelle pour la consultation).  Le patient ne paie donc aucune part personnelle pour le test HPV primaire ou pour tout test cytologique de suivi éventuel effectué dans le laboratoire.  
Le laboratoire ne peut pas non plus facturer de supplément.
Dans le cadre du dépistage organisé, aucun remboursement n'est prévu pour un co-test (test HPV et cytologie effectués en même temps sans attendre le résultat du test primaire) car la valeur ajoutée n'a pas été scientifiquement démontrée.

Qui est dépisté et quand ?

Pour les personnes de moins de 25 ans, il n'y a plus de test de dépistage remboursé.

Pour les personnes âgées de 25 à 29 ans, un examen cytologique toutes les trois années civiles reste recommandé comme test de dépistage et remboursé. Dans cette tranche d’âge, les infections à HPV sont fréquentes mais disparaissent généralement spontanément. Le dépistage primaire du HPV donnerait de nombreux résultats faussement positifs dans ce groupe, ce qui entraînerait des examens complémentaires inutiles et un surtraitement.

Pour les personnes âgées de 30 à 64 ans, un dépistage primaire du HPV toutes les cinq années civiles est recommandé et remboursé. Les types 16 et 18 de HPV à haut risque sont obligatoirement recherchés. En cas de résultat positif, une cytologie complémentaire est effectuée et l’algorithme de triage est suivi avec ou sans examen colposcopique.

Pour les personnes de plus de 64 ans, un dépistage unique de rattrapage ou de sortie peut être effectué et remboursé si aucun dépistage n'a été remboursé au cours des 10 dernières années. Dans ce cas, le co-test est recommandé car la qualité de la cytologie diminue avec l'âge.

Qu'est-ce qui change pour les médecins ?

Pour les médecins généralistes : un code supplémentaire pour le prélèvement par écouvillon en cas de symptômes ou de groupes à haut risque en plus des deux codes existants pour le dépistage et le suivi.

Pour les gynécologues : un code supplémentaire pour le prélèvement par écouvillon en cas de symptômes ou de groupes à haut risque en plus des deux codes existants pour le dépistage et le suivi.

En tant que médecin prescripteur, si vous effectuez les tests en dehors du schéma habituel des tests

• en cas de symptômes
• en cas de groupes à haut risque
• ou en cas de risque élevé temporaire

vous devez fournir un formulaire de notification à l'organisme assureur de votre patient.

Qu'est-ce qui change pour les laboratoires ?

Le test HPV peut être effectué dans les laboratoires de biologie clinique et d'anatomie pathologique.

Le test cytologique peut être effectué dans les laboratoires d'anatomie pathologique.

Pour le test HPV et la cytologie, il n'y a pas de part personnelle pour le patient et les laboratoires ne peuvent pas facturer de supplément.