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Budget des soins de santé pour 2025 : plus de 45 milliards d'euros officiellement sur les rails

10-03-2025

Le budget global pour l’assurance soins de santé en 2025 s’élève à plus de 45,222 milliards d’euros. Le budget consacré au remboursement des prestations de santé est de 39,812 milliards d’euros, soit une augmentation de 1,987 milliards d’euros par rapport à 2024.

Le Conseil des ministres a adopté ce budget le 28 février. Les comités de gestion de l’assurance soins de santé en ont ensuite été informés, de même que des consultations qui seront menées en vue du budget 2026.

Sur cette page :

Prendre ses responsabilités dans un contexte difficile

Le budget de la santé 2025 a été élaboré dans le contexte des défis complexes liés au financement et à l’organisation de la sécurité sociale. Il a nécessité la responsabilité et la coopération de tous les acteurs pour garantir un système de soins de santé à la fois durable et efficient.

Le 7 octobre 2024, le Comité de l’assurance de l’INAMI avait présenté une proposition d’objectif budgétaire global pour 2025 et sa répartition en objectifs partiels par secteur. Le Conseil général de l’INAMI s’était prononcé sur cette proposition le 21 octobre mais, bien que la majorité ait accepté la proposition, elle n’avait pas pu être approuvée en raison de l’absence d’unanimité au sein des représentants du gouvernement.

Le 4 décembre, le Comité général de gestion de l’INAMI avait néanmoins approuvé le budget global pour 2025 pour garantir la continuité jusqu’à ce que le Conseil des ministres prenne une décision finale. Sur proposition du ministre des Affaires sociales, le Conseil des ministres a adopté le budget 2025 ce 28 février.

Le budget 2025 en quelques points clés

  • Le budget 2025 tient compte de la norme de croissance légale de 2,5 %.
  • Les dispensateurs de soins bénéficieront d’une indexation de 3,34 % de leurs honoraires et les tarifs.
  • La situation budgétaire pour 2025 et les années suivantes représente un réel défi pour les secteurs de la santé : des mesures correctives sont nécessaires pour éviter que les dépenses ne dépassent les objectifs prévus, et ce, sans compromettre la qualité des soins ou leur accessibilité pour les patients.

Améliorer la trajectoire budgétaire

Compte tenu des dépassements attendus, l’objectif budgétaire 2025 prévoit des mesures correctives de 216,802 millions d’euros.

De plus, le budget tient compte aussi d’un montant de 30,148 millions d’euros pour des mesures qui entreront en vigueur dans le courant de l’année 2025, et d’une sous-utilisation attendue de 114,401 millions d’euros. Ces montants ne sont pas structurels et ne concernent que l’exercice budgétaire 2025.

Conformément à la proposition du Comité de l’assurance, un effort de 216,802 millions d’euros pour 2025 est réparti entre les secteurs (dans le secteur des médicaments, l’effort est supporté tant par l’industrie que par les prescripteurs et les fournisseurs) :

  • 73,381 millions d’euros à réaliser dans le secteur des médecins, en supprimant la rémunération pour les consultations par téléphone et en réduisant les tarifs pour certaines interventions.
  • 19,989 millions d’euros à réaliser dans le secteur des dentistes, en diminuant l’honoraire pour les tests DPSI (évaluation de l’état de santé des gencives) et en l’intégrant ensuite dans l’examen buccal.
  • 113,432 millions d’euros à réaliser dans le secteur des médicaments :
    • en renforçant davantage encore le rôle des pharmaciens
    • en maitrisant les dépenses dans leur secteur
    • en contrôlant davantage le respect des conditions de remboursement pour certains médicaments
    • en prévoyant de nouvelles mesures pour des prescriptions encore plus efficaces
    • en responsabilisant l’industrie pharmaceutique.
  • 10 millions d’euros à réaliser dans le secteur des implants, en limitant le budget pour de nouvelles initiatives tout en analysant la situation en détails dans le but de pouvoir préserver une marge pour des innovations.

Points d’attention supplémentaires

  • Les maisons médicales devront mettre en place, d’ici le 1er janvier 2026, la lecture obligatoire de la carte d’identité électronique lors de l’inscription, pour éviter une croissance injustifiée du secteur dans lequel les patients inscrits ne devraient pas générer de prestations ailleurs en ce qui concerne leurs soins de première ligne.
  • Budget 2026 : Certaines mesures n’auront qu’un effet correctif temporaire : les montants dégagés suite à une sous-utilisation de certains mesures (dont le budget annuel ne sera pas affecté entièrement en 2025) vont diminuer. La plupart ou la totalité de ces dépenses devant être réinscrites au prochain budget, ceci exposera le prochain budget à un risque de déficit plus important en 2026.
  • Le ministre des Affaires sociales consultera les secteurs concernés pour élaborer des mesures complémentaires d’ici le 30 juin 2025, avec un impact à partir du 1er janvier 2026. Il s’agit de suivre de près et de prendre en compte les estimations les plus récentes pour intervenir de manière proactive sur les dépassements budgétaires prévisibles en 2026.

Plus d’infos

Contacts

Budget SSI - secteur des soins de santé

E-mail: actua@riziv-inami.fgov.be

​Service des soins de santé, section actuariat et budget