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Trajet de soins bucco-dentaires : les soins mieux remboursés en cas de visite régulière chez le dentiste

La santé bucco-dentaire de la population belge est bonne, mais elle peut encore s'améliorer. Avec l'instauration du trajet de soins bucco-dentaires, l'assurance soins de santé joue la carte de la prévention en incitant le citoyen à se rendre régulièrement chez le dentiste. Des soins dentaires professionnels supplémentaires (en complément et comme contrôle de l’hygiène buccale) sont nécessaires pour éviter tout dommage à la dentition et aux mâchoires.



La santé bucco-dentaire de la population belge est bonne, mais elle peut encore s'améliorer. Avec l'instauration du trajet de soins bucco-dentaires, l'assurance soins de santé joue la carte de la prévention en incitant le citoyen à se rendre régulièrement chez le dentiste. Des soins dentaires professionnels supplémentaires (en complément et comme contrôle de l’hygiène buccale) sont nécessaires pour éviter tout dommage à la dentition et aux mâchoires.
 

​L'importance d'une visite annuelle chez le dentiste

Le trajet de soins bucco-dentaires est entré en vigueur le 1er juillet 2016 pour les personnes sans régime préférentiel. Son principe de base ? Pour souligner l’importance d'une visite annuelle chez le dentiste, le montant du remboursement des soins dentaires diffère selon qu’il y ait eu, ou pas, une visite chez un dentiste enregistré au cours de l'année précédente.

L’assurance soins de santé rembourse moins, et donc le citoyen paie une part personnelle (ticket modérateur) plus élevée, pour les prestations curatives qu’il aurait pu éviter s'il avait suivi le trajet. Il s'agit par exemple d'obturations, d'extractions ou de prothèses amovibles.

Important :

  • Les soins dentaires préventifs et les consultations ne sont pas concernés par le trajet de soins bucco-dentaires. Dès lors, si le citoyen n'est pas allé chez un dentiste l'année précédente, il ne paie pas plus cher pour ces prestations-là. De plus, ces prestations sont considérées comme un contact enregistré chez le dentiste. Le citoyen peut donc toujours entamer le trajet de soins bucco-dentaires sans frais supplémentaires. Idem pour l'orthodontie et la parodontologie : le remboursement ne dépend pas d'un contact au cours de l'année précédente.
  • Le trajet de soins bucco-dentaires s’applique aussi aux personnes avec régime préférentiel depuis le 1er janvier 2017, mais avec l’augmentation de leur part personnelle (ticket modérateur), lorsqu’elles n'ont pas suivi le trajet de soins bucco-dentaires, qui reste limitée. Par contre, ce trajet de soins bucco-dentaires ne s’applique pas aux jeunes âgés de moins de 18 ans, pour lesquels l'assurance soins de santé continue de rembourser intégralement les soins dentaires de base, à l'exception de l'orthodontie.

Le trajet de soins bucco-dentaires comme moteur d'innovation

Une 1re analyse de l'impact a eu lieu fin 2016 sur base des données de remboursement. On constate qu’en 2014, environ 5,2 millions de personnes (sur l’ensemble des assurés) ont eu au moins un contact avec un dentiste. Pour 2015, ce chiffre s’élève à un peu plus de 5,7 millions de personnes. Cela représente une augmentation de près de 10 % entre 2014 et 2015. Les campagnes d'information organisées par les mutualités, ainsi que l'information sur l'instauration du trajet de soins bucco-dentaires diffusée par les dentistes et leurs associations en 2015 ont donc porté leurs fruits.

En 2018, la Commission nationale dento-mutualiste réalisera une évaluation globale du trajet de soins
bucco-dentaires. Sur base d’une analyse étendue des chiffres, la décision sera éventuellement prise de renforcer ou d’améliorer cette règle.

Plus d'info

Le trajet de soins bucco-dentaires